0.1. CONTEXTE DE L’ETUDE
L’arrivée au pouvoir de président Félix Tshisekedi est perçue comme une nouvelle opportunité
de voir les conditions de vie de la population de la République Démocratique du Congo (RDC)
s’améliorer à la faveur d’un début de normalisation des relations entre Kinshasa et ses
partenaires. Le nouveau chef de l’Etat congolais a promis de lutter contre la corruption, d’assainir
la gestion des finances publiques et de mettre l’Etat au service de ses concitoyens. Ses premiers
pas à la tête de l’Etat ont été marqués par de longues négociations entre sa plateforme Cap pour
le Changement (Cach) et la coalition de son prédécesseur Joseph Kabila, le Front commun pour
le Congo (FCC), en vue du partage du pouvoir au sein des institutions nationales comme
provinciales. Leur Gouvernement de coalition a finalement été annoncé le 26 août 2019, il
comprend 66 membres, dont 23 pour Cach et 43 pour le FCC, un nombre jugé trop élevé par la
société civile au vu de l’état des finances publiques et des principes de bonne gestion énoncés
par le président Tshisekedi. Pendant les premiers mois de son mandat, le pays a fonctionné avec
un gouvernement sortant aux pouvoirs officiellement limités et autres institutions issus de
l’ancienne majorité parlementaire, et un cabinet présidentiel pléthorique d’une centaine de
conseillers chapeauté par le principal allié de Félix Tshisekedi, ancien président de l’Assemblée
nationale et actuel directeur de cabinet, Vital Kamerhe.